Dites GLF, c’est quoi BitTorrent ?

Dites GLF, c’est quoi BitTorrent ?

C’est un protocole de transfert de données qui fonctionne sur un système pair-à-pair.

Il propose le chiffrement des données, et les listes de blocage.

Il fut inventé en avril 2001, puis mis en place à partir de l’été 2002 par Bram Cohen.

Depuis 2004 il est maintenu par la société BitTorrent, inc., créé par Cohen et Ashwin Navin, un ancien de Yahoo.

Cette société s’occupe également du maintien des logiciels BitTorrent et µTorrent (racheté en 2006).

Déjà un mot technique… C’est quoi un système pair-à-pair ?

Un système pair-à-pair, en anglais peer-to-peer abrégé P2P, connecte les utilisateurs entre eux au lieu d’être tous connectés à un serveur central.

Chaque utilisateur peut donc recevoir et envoyer des données en même temps.

Mais alors, en quoi est-il différent ?

Et bien à la différence des autres protocoles de transfert de données, il est conçu pour éviter les goulots d’étranglement côté serveur.

Il évite ainsi le plus gros défaut des protocoles de transfert de données classiques.

Il est idéal pour les communautés, c’est pour cela qu’il est très utilisé, entre autres, pour fournir les images iso des distributions Linux.

Ça a l’air intéressant, mais du coup comment ça fonctionne ?

En fait, il découpe les données à transférer en segments, et les propose aux clients.

Chaque segment reçu par les clients est aussitôt partagé par ceux-ci, qui deviennent alors eux aussi des serveurs.

Vu que les données sont divisées en segments, chaque client peut les récupérer dans n’importe quel ordre, ce qui signifie que le téléchargement peut être interrompu et repris n’importe quand.

Cela garantit aussi la validité des données, les données corrompues étant systématiquement rejetées.

Ce système garantit une vitesse exponentielle au nombre de clients : plus on est à télécharger, plus on est à partager, et donc plus ça va vite pour tout le monde.

Afin d’encourager la virtuosité du partage, le protocole privilégie les clients qui partagent beaucoup à ceux qui partagent peu.

Vous pouvez aussi demander le chiffrement des données si vous le souhaitez.

Ouais, effectivement c’est sympa. Mais concrètement, comment on l’utilise ?

Les sites que vous visitez peuvent vous proposer deux méthodes concernant ce protocole :

  • un fichier .torrent qu’il vous faudra ouvrir avec votre client BitTorrent.
  • un lien magnet qui s’ouvrira directement dans celui-ci.
Sur le site d’Archlinux, ils proposent le lien Magnet (aimant) et le fichier Torrent (flèche verte)

Dans les deux cas votre client BitTorrent vous demandera où télécharger les données, et fera le reste pour vous.

OK, donc tout est beau dans le meilleur des mondes ?

Eh bien, malheureusement non.

Déjà, certains infectent volontairement les fichiers qu’ils partagent avec des logiciels malveillants. Il faut donc veiller à utiliser des sources fiables, officielles. Vous devriez utiliser une liste de blocage pour limiter les risques.

Ensuite, le protocole est souvent utilisé par les pirates pour diffuser gratuitement des logiciels payants. Évidemment c’est illégal, et partager ces fichiers vous expose aux sanctions prévues par les lois de votre pays. D’ailleurs, ce sont très souvent ces fichiers qui sont vérolés, donc faites bien attention.

Enfin, la plupart des utilisateurs ferment leur client dès qu’ils ont fini leur(s) téléchargement(s). Mais cela nuit aux autres. Il est donc recommandé, dans la mesure du possible, de laisser le client partager au minimum la quantité que vous avez téléchargé avant de le fermer. Les autres vous le rendrons bien.

Quelques clients BitTorrent sous linux

  • Transmission : Client simple (GTK et Qt), par défaut sur Linux Mint et GLF-OS.
  • Deluge : Client léger (GTK).
  • KTorrent : Client fourni avec KDE (Qt).
  • qBittorrent : Client alternatif open-source à µTorrent. (Qt)
  • Certains navigateurs, tel que Brave sous linux, gèrent nativement le protocole via WebTorrent. Attention cependant concernant Brave, beaucoup d’utilisateurs rapportent des problèmes et le désactivent.
  • Les Freebox Delta et Ultra le gèrent également via FreeboxOS.

Vocabulaire
Peers : traduit de l’anglais par « pairs », ce sont des clients partageant un ou des segment(s) aux autres, ils sont donc serveurs.
Leecher : traduit de l’anglais par « sangsue », ce sont des Peers qui bloquent volontairement le partage des données et/ou trichent sur leur ratio. Ils sont nocifs aux autres et sont donc plutôt mal vus.
Seed : traduit de l’anglais par « semence » ou « graine », ce sont des clients qui partagent l’intégralité des segments d’un fichier.
Tracker : c’est un serveur qui fournit aux clients les Peers et Seeds avec qui ils peuvent se connecter.

Pour aller plus loin :
Wikipedia : Le protocole BitTorrent
Wikipedia : Le système pair-à-pair

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